Discute et échange de bouquins, papote autour d'images et blabla sur de la musique. |
| | Seul dans le noir | |
| | Auteur | Message |
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oll Admin
| Sujet: Seul dans le noir Mer 21 Jan - 2:08 | |
| Je m'étais plutôt lassé de Paul Auster, mais je dois dire que je trouve son petit dernier qui vient de sortir alléchant. A mettre dans a pile virtuelle, la plus grosse, celle des livres à lire mais que je ne possède pas... Pour ceux que cela intéresse, une longue (mais néanmoins intéressante, en tout cas la première moitié) interview de l'auteur parlera mieux que moi de ce livre que je n'ai pas lu : Le livre, en plus, a de la gueule, ce qui ne gâte rien ! | |
| | | Diadia
| Sujet: Re: Seul dans le noir Mer 21 Jan - 16:47 | |
| à mes yeux Paul Auster a trouvé son maître(sse?) et ce n'est autre que sa bourgeoise, mouahahaha mesdames et messieurs let me introduce you Siri Hustvedt. (oui elle a un nom pas évident, origines norvégiennes) courez dévorer "Tout ce que j'aimais", elle écrit très très bien même très très très bien la dadame. mais j'irais quand même lire le petit dernier de Paulo. | |
| | | mjo
| Sujet: Encore seul... et toujours dans le noir. Paul Auster Lun 2 Fév - 11:22 | |
| J'ai enfin lu mais je suis toujours en retard d'un train. J'ai aimé et je conseille.
C'est l'histoire d'un homme vieillissant, blessé dans sa chair, sa mémoire, son passé et son présent. Il souffre d'insomnie et partage l'obscurité et le temps du sommeil avec lui même. Pour tromper son double, cet autre qui le torture, il invente des histoires fantastiques mais elles le ramènent immanquablement à sa propre histoire et à celle des gens qui l'aiment et qui l'entourent.
Dans ce livre, Paul Auster entrelace les temps, le temps réel de cette nuit sans sommeil, les temps de la fiction qui se superposent ( c'est une aventure qui s'organise entre deux temporalités , l'une avec la guerre en Irak, l'autre sans) , son propre passé et la manière dont il l'a perçu, son présent, les divers temps de la vie de sa fille et de sa petite fille.
Les protagonistes s'aiment, se quittent , se cherchent, se retrouvent parfois, se déchirent souvent. Rien de plus ordinaire somme toute. Puis ils finissent par se perdre définitivement. Car la mort est toujours au R V puisqu'elle est la seule certitude: la petite mort des séparations, des morts violentes, douces, mystérieuses. ce roman pourrait paraître parfaitement désespéré puisqu'il s'articule autour du thème de la solitude fondamentale de chaque individu, de la difficulté à rompre cet état, de l'impuissance à sortir de soi pour aller à l'autre. Cependant, il existe des fulgurances, des moments improbables au cours desquels, par je ne sais quelle alchimie, il y a rencontre et l'on touche au bonheur. Cela ne dure qu'un instant puis les routes se séparent et chacun reprend son baluchon mais il est plus léger.
C'est aussi une réflexion sur les processus et les moteurs de la création. Pour Auster, à l'origine de tout acte de création, il y tentative d'évitement des douleurs que trimballe la mémoire:
" ... ne pas se permettre de s'enfoncer dans le bourbier du chagrin et de l'auto accusation, de se mettre à hurler ou à chercher tous les moyens d'un suicide...". P Auster
Car, il n'est pas d'autre origine à la création que la blessure singulière que tout homme garde en soi. | |
| | | oll Admin
| Sujet: Re: Seul dans le noir Mar 3 Fév - 11:28 | |
| Moi ce qui m'intéresse dans ce livre, c'est que j'ai l'impression que ça change un peu des autres romans. Parce que jusque là, je me suis lassé d'avoir l'impression de lire un peu à chaque fois la même histoire. | |
| | | oll Admin
| Sujet: Re: Seul dans le noir Dim 31 Mai - 15:44 | |
| Suite de la discussion...
Ouais, à lire, mais pas forcément tout d'un coup. C'est un peu une littérature d'ambiance, où le personnage principal est en fait la ville de New-York. Les protagonistes sont souvent des écrivains ou des passionnés de livres qui habitent Brooklyn et qui galèrent, un genre d'autoportrait. Ce sont des romans pour littéraires : les livres et la question de l'écriture y sont omniprésents. On se prend à aimer une ville que l'on ne connaissait qu'à travers les cartes postales et qui avant ne nous attirait pas forcément. Il ne s'y passe jamais grand chose, il n'y a jamais de cataclysme menaçant la planète entière, juste une ville, un quartier, un quotidien, un personnage et ses obsessions (il y a toujours quelques névrosés...).
Quand on en lit un certain nombre à la suite, on a un peu l'impression de lire plusieurs fois le même. C'est vrai que souvent, au milieu, il y a des périodes où l'intérêt retombe un peu. Mais c'est quand même, pour moi, un incontournable. Toujours bien écrit, bien traduit... Si t'as peur de t'ennuyer, lit la Trilogie New-Yorkaise, ce sont trois nouvelles. Un de ses livres les plus reconnus. Pour le côté ambiance de quartier, Brooklyn Follies, effectivement, très sympa. Et j'ai toujours un faible pour mon premier, Moon Palace. Enfin, pour un petit roman original et très sympa, tu peux lire Tombouctou, le récit de la vie d'un chien à la première personne. | |
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| Sujet: Re: Seul dans le noir | |
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