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 L'indépendance de la presse.

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oll
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MessageSujet: L'indépendance de la presse.   L'indépendance de la presse. EmptyVen 26 Sep - 20:14

Comme vous le savez tous certainement, l'indépendance de la presse de notre pays ne tient qu'à quelques fils indépendants et pas tellement épaissis par l'oseille. En fait, ils ont la finesse de la soie mais la valeur pécunière du gros lin. Par leur seule existence, tous ces petits organes pas plus gros que le mien font un pied-de-nez quotidien à la presse qui ment. Véritablement indépendants, ils n'acceptent pas l'argent sale des banques ou des publicitaires car seule la maille fleurant bon le prolétaire remplit leurs caisses. Par les temps qui courent (après la CRISE ! argh !), il galèrent donc grave. Il y a quelque jours, l'un d'eux a tiré la sonnette d'alarme et lancé cet appel, que je vous transmets. Habitués du café, éventrez vos matelas pour offrir quelques deniers à nos amis journalistes en résistance !

Citation :

L’ABONNEMENT OU L’ABANDON

Après cinq ans de critique sociale acharnée, les joyeux galériens de CQFD ont atteint les limites de l’abnégation. Maintenant, faut du pognon ! Sans banque ni pub, une seule solution : 2 000 abonnés supplémentaires.
FLÛTE, Y A PLUS DE BIÈRE… Fin août, nous débarquons dans les locaux du journal la tête pleine du souvenir du sable qui nous chatouille encore les arpions, nous ouvrons le frigo et… y a plus de bière. À peine un fragment de fromage fossilisé datant, à vue de nez, du bouclage de juillet. C’est la rentrée, il faut aller fissa au ravitaillement et p’têt’ bien racheter un frigo propre. Nous jetons un oeil sur le courrier accumulé : quelques réabonnements, des factures, un relevé de compte… Nous ouvrons la missive de La Poste d’un air faussement détaché pour découvrir, horreur, que le chiffre en bas à droite est presque aussi sec que nos gosiers !
C’est la mousse qui fait déborder le vase. Dans ce foutu canard, nous n’avons pas un seul vrai salarié, la cheville ouvrière empoche à peine quelques cacahuètes occasionnelles, nous nous usons sur des écrans aussi efficaces qu’une séance d’UV pour te griller les mirettes, nous peignons des cages d’escalier pour épargner nos finances,les dessinateurs gribouillent pour la gloire,les rédacteurs collectionnent les queues de cerise, et y a pas un kopeck pour acheter un pack !
CQFD, nous le tenons à bout de bras – et de foie – depuis plus de cinq ans. Onze mois par an à faire vivre ce journal avec les moyens du bord, soit un peu de votre oseille et beaucoup de notre huile de coude. Comme dit le Méhu à chaque fois qu’il se radine pour siroter un canon en nous regardant trimer : « J’ai jamais vu des chômeurs bosser autant ! » Seulement voilà… Depuis quelques mois, quand l’un d’entre nous évoque un éventuel sabordage, plus personne ne répond : « Arrête tes conneries ! Passe-moi plutôt l’clacos pour finir mon godet… »
Pourtant, les raisons qui nous ont poussés à créer CQFD sont toujours d’actualité. En 2003, les bandits au pouvoir n’étaient pas vraiment complexés et leurs opposants les plus en vue aussi exaltants que des endives pataugeant dans la béchamel. Cinq ans plus tard, il est vital de continuer à se serrer les coudes. Notre chien rouge désire rester une erreur dans leur système comptable, à ronger le trognon de la droite bling-bling comme de la gauche en toc, gronder au mollet des fanatiques du boulot et des hallucinés de la négociation bidon, sans oublier de courser la bave aux lèvres les faux impertinents et les rebelles de plateaux télé… Mais plus dans les mêmes conditions.
Vous êtes cinq mille à acheter CQFD, dont deux mille abonnés. Nous savons pertinemment que vous ne rechignez pas à gonfler vos chèques de quelques euros de soutien. Nous savons aussi qu’autocollants et affiches ornent les murs de vos contrées. Nous vous remercions chaleureusement de votre complicité, sans laquelle nous n’aurions pu tenir.
Mais si vous souhaitez que l’aventure mensuelle se poursuive, il est impératif que vous soyez deux fois plus nombreux à acheter ce canard. Nous devons engranger de toute urgence deux mille abonnés supplémentaires. Attention, il ne s’agit pas de convertir les ventes en kiosque en abonnement, mais bien de dégoter deux mille nouveaux lecteurs d’ici novembre. Alors débrouillez-vous, cessez de faire circuler votre CQFD, usez de persuasion, de vos charmes, de menaces, mais obligez vos mémés, voisines, amis et ennemis à glisser une piécette dans la gamelle du clebs rouge. Il a soif.
L’équipe de CQFD
Article publié dans CQFD n°59, septembre 2008.
Pour s’abonner à CQFD :
11 n° dont 3 spéciaux (France et étranger) : 22 euros ou plus en soutien
11 n° pour petit budget : 17 euros
Groupés par 5 exemplaires : 50 euros
Gratuit pour les détenu-es
Chèques à l’ordre de CQFD - Le RIRe
BP 70054, 13 192 Marseille Cedex 20
ABONNEMENT@CEQUILFAUTDETRUIRE.ORG
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MessageSujet: Re: L'indépendance de la presse.   L'indépendance de la presse. EmptyDim 28 Sep - 16:13

Soucieux de prouver à la face du monde que c'est un journal de qualité qui risque de disparaître,
certaines plumes prennent sa défense. Pour ceux que cela intéresse...
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